3 questions à …
Jean-Charles Cistacq, Président UNIPAAR : « Ensemble, nous sommes plus forts et plus efficaces »
8 octobre 2024
Bilan et vision : interview de Jean-Charles Cistacq, président de l’UNIPAAR
Avant l’élection du comité directeur le 9 octobre prochain, Jean-Charles Cistacq, président de l’UNIPAAR, revient sur les enjeux de sa présidence et les projets des futurs membres du comité directeur pour les salariés du rugby français.
Quel est votre bilan des actions menées depuis 2021 ?
Jean-Charles Cistacq : Tout d’abord, nous ne sommes pas partis d’une page blanche, et c’est pour moi l’occasion de remercier les précédentes équipes dirigeantes, et tout particulièrement Pierre Venayre, le premier Président de l’UNIPAAR, d’avoir créé ce mouvement et de l’avoir porté, avec des valeurs qui restent notre vision encore aujourd’hui : la co-construction, le dialogue, et ce avec toutes les parties prenantes.
Depuis 2021, l’UNIPAAR a poursuivi activement son travail quant à la défense des droits des salariés administratifs et assimilés du rugby français. Malgré les défis liés à la pandémie, nous avons maintenu les échanges et travaillé à notre structuration. De par nos actions, nous participons au renforcement du dialogue social au sein du rugby français.
Durant ce mandat, nous nous sommes attachés à renforcer nos liens avec les institutions nationales. C’est le sens de la conclusion de deux conventions pluriannuelles, l’une avec la Fédération Française de Rugby, et la seconde avec la Ligue Nationale de Rugby. Depuis, nous siégeons à l’Assemblée générale de la LNR.
A mon arrivée à la présidence de l’UNIPAAR, un projet me tenait tout particulièrement à cœur : proposer des formations à destination de nos adhérents. Et nous l’avons mis en place dès fin 2021 en créant des forums formation, sur deux jours, axés principalement sur le développement personnel (Gestion du stress, gestion du temps, équilibre vie pro et vie perso, pratiques de bien-être mental et physique, management participatif, écoute active, gestion des conflits, etc).
Objectif ? Fournir à nos adhérents les outils nécessaires pour évoluer et monter en compétence, et contribuer à leur épanouissement professionnel.
Nous avons créé en interne une cellule médicale, et avons accueilli les médecins et kinésithérapeutes du rugby français au sein de notre mouvement, avec des représentants de ce secteur.
Tout au long de mon mandat, nous nous sommes attachés à fournir, à nos adhérents et aux acteurs de la disciplines, des données tangibles afin de prendre notre part à la structuration et à la connaissance de cette population spécifique que sont les administratifs et assimilés.
La première des choses a été de quantifier leur nombre, aucune instance ne le sachant réellement. Beaucoup ont pu être surpris, mais ils ne représentent pas moins de 1500 personnes, exerçant aussi bien dans les clubs professionnels que dans des clubs relevant des championnats amateurs, que dans les institutions nationales et leurs organes déconcentrés.
Nous avons par la suite réalisé une première étude sur la rémunération et l’emploi dans le rugby français en 2021, puis une deuxième édition à l’été 2023 qui a très bien fonctionnée avec 443 réponses, représentant 29% des administratifs et assimilés du rugby français, signe qu’il existe une réelle attente de ces salariés. Il convient maintenant de faire vivre ce vivier d’informations qui reste unique. Aucune autre discipline n’a de données aussi fiables et aussi précises sur la situation de l’emploi dans le sport.
Nous avons successivement pu présenter ces éléments-là aux institutions (FFR, qui a participé au financement de cette étude, LNR, UCPR), aux représentants de nos CSE et aux différentes cellules représentatives de notre mouvement. Récemment, l’UCPR et la LNR nous ont invités au séminaire des Directeurs Généraux des clubs professionnels pour présenter les résultats de cette étude. Tous ces acteurs ont désormais des données qualifiées et novatrices.
Par exemple : les statuts des emplois, les niveaux de rémunération, et la reconnaissance au travail perçu pour les salariés. Après l’étude de 2021, puis avant son renouvellement en 2025, la filière rugby bénéficie désormais d’un retour précis sur ces trois axes, pour travailler à leur amélioration et à la durabilité des emplois dans le rugby
Enfin, quant à notre structuration interne, nous avons pérennisé un poste de responsable à temps complet et récemment pris une deuxième personne en alternance au sein de notre mouvement, renforçant ainsi nos ressources humaines pour mieux servir nos membres et poursuivre notre développement.
Quels sont les principaux axes de travail pour les prochains membres du comité directeur, sur le cycle 2024-2027 ?
J-C C. : Nous nous structurons pour être encore plus proches de nos adhérents et leur offrir davantage de services. Ce n’est que par ce levier que nous pourrons augmenter notre nombre d’adhérents. Il est crucial que chaque salarié comprenne que chaque adhésion renforce notre mouvement et lui permet de gagner en représentativité et en poids auprès de nos partenaires. Nous comptons vraiment sur l’engagement de chacun pour faire avancer cette dynamique collective.
Nous allons étoffer notre comité directeur avec de nouveaux membres, représentatifs du rugby français, afin de renforcer notre présence et notre reconnaissance par les salariés administratifs et assimilés du rugby français.
Cela passera par une présence renforcée sur différents réseaux de communication (réseaux sociaux, médias nationaux…), mais aussi une présence que nous sollicitons auprès des institutions pour siéger dans les structures décisionnaires (comités directeurs), comme les autres syndicats Provale ou Tech XV.
Nous souhaitons consolider notre cellule médicale, qui regroupe les médecins et les kinésithérapeutes de tout le rugby français. Nous allons reprendre nos discussions avec la Ligue Nationale de Rugby et la Fédération Française de Rugby. Nous avons réalisé une étude très intéressante sur les attentes des médecins et kinésithérapeutes de la discipline. Les enjeux qui en sont ressortis sont bien d’actualité et devront faire l’objet d’un débat avec les différentes parties prenantes pour que ces salariés puissent exercer dans les meilleures conditions possibles, dans un contexte de plus en plus exigeant et à juste titre, sur le plan médical dans le rugby.
Si je suis réélu, nous continuerons à proposer à nos adhérents des formations et séminaires de grandes qualités afin de leur donner de nouveaux outils dans leur secteur, de travailler sur leur développement personnel, et qu’ils puissent échanger entre acteurs du rugby français sur les problématiques et enjeux de demain.
Le dialogue social, notre cœur de mission, restera un point essentiel de travail afin que chaque salarié soit enfin reconnu à sa juste valeur, car ils sont les garants de la pérennité, de l’identité et de la particularité de notre sport, des clubs et des institutions.
Enfin, un autre axe majeur sera de continuer à développer des partenariats avec les principales institutions du rugby, tout en veillant à pérenniser les conventions existantes et à en négocier de nouvelles, dans l’intérêt des salariés que nous représentons.
Est-ce qu’un sujet en particulier vous tient à cœur ?
J-C C. : Je voudrai réaffirmer, qu’adhérer à l’UNIPAAR, c’est bien plus qu’une protection en cas de difficultés : c’est contribuer à un mouvement collectif qui accompagne l’évolution des métiers administratifs du rugby, c’est défendre vos droits, et c’est participer à l’effort commun pour que chaque salarié puisse se développer et faire face aux défis de demain. Même si vous n’en ressentez pas le besoin aujourd’hui, votre adhésion peut faire la différence pour d’autres collègues, car ensemble, nous sommes plus forts et plus efficaces.
Comment vont se dérouler ces élections ?
J-C C. : A chaque fin d’olympiade, nous renouvelons nos instances dirigeantes, l’ensemble des élus du Bureau et du Comité directeur de l’UNIPAAR étant démissionnaire.
Ainsi, mi-septembre 2024, nous avons diffusé, à nos adhérentes et adhérents en priorité, et sur nos réseaux sociaux, un appel à candidature. Chacun a pu, jusqu’au 30 septembre, déposer sa candidature pour intégrer le Comité directeur composé de 11 membres au maximum, à condition de respecter deux conditions cumulatives, à savoir être salarié(e) d’une structure du rugby français ou avoir exercé(e) au moins 1 an une fonction au sein d’une structure du rugby français, et être adhérent à jour de cotisation de notre mouvement.
L’Assemblée Générale élective aura lieu mercredi 9 octobre 2024 à 19h30 en visioconférence. Elle entérinera les résultats du vote électronique et proclamera les résultats. Les 11 candidats et candidates arrivés en tête seront élus. Dans les jours suivants, ces 11 membres se réuniront et nommeront en leur sein 5 membres qui composeront le Bureau, à savoir le/la Président(e), le/la Vice-Présidente, le/la Secrétaire Générale, le/la trésorier/trésorière, et son/sa adjoint(e).
Un dernier mot pour convaincre ceux qui hésitent encore à s’engager auprès de l’UNIPAAR ?
J-C C. : Les institutions et les clubs ont bien compris que nous ne sommes pas là pour contrarier, ou freiner leur développement, mais pour construire avec eux un environnement où chaque salarié du rugby peut s’épanouir, développer ses compétences et être reconnu.
Alors n’hésitez plus : contribuez à la professionnalisation de vos métiers et à votre reconnaissance. Rejoignez-nous !
Propos recueillis en septembre 2024.
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Jean-Charles Cistacq et les défis de l’UNIPAAR pour Ecofoot
26 juin 2024
Les ambitions de l’UNIPAAR avec Jean-Charles Cistacq pour Ecofoot
Dans un entretien exclusif accordé à Ecofoot en mai 2024, Jean-Charles Cistacq, Président de l’UNIPAAR, revient sur les défis de l’union des salariés administratifs et assimilés du rugby français.
Au programme :
- préservation des emplois,
- équilibre vie professionnelle et vie personnelle,
- accompagnement des adhérents,
- enjeux du rugby français.
Retrouvez l’interview complète à lire sur ecofoot.fr.
“Être aux côtés des salariés en cas de crise, et les exemples existent de l’Atlantique aux Alpes, c’est l’une des vocations de l’UNIPAAR. Mais également leur donner les informations et les outils pour participer à un dialogue social efficace, ce sont des leviers forts pour améliorer les conditions de travail.”
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V. Vischi-Serraz (Toulouse) : l’équilibre en centre de formation
4 juin 2024
Le fonctionnement du centre de formation du Stade Toulousain, avec Ecofoot
Dans un entretien accordé à Ecofoot, Valérie Vischi-Serraz, directrice du centre de formation du Stade Toulousain et vice-présidente de l’UNIPAAR, revient sur notamment sur l’équilibre à trouver entre projet sportif et éducatif, pour les jeunes accompagnés.
Au programme :
- Les tâches d’une journée type
- L’accompagnement des jeunes joueurs
- Les relations avec les établissements d’enseignement
- L’encadrement au sein du service
- Les plus gros défis rencontrés
- Les projets à venir
Retrouvez l’interview complète à lire sur ecofoot.fr.
“Nous comptons fortement sur la formation dans notre modèle. Chaque année, environ 60% de notre effectif professionnel est composé de joueurs issus de notre filière de formation. Le Stade Toulousain a un ADN de club formateur.”
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Yves-Marie Fève (Stade Rochelais) : le quotidien d’un pôle juridique pour Ecofoot
30 mai 2024
Le fonctionnement du pôle juridique du Stade Rochelais, avec Ecofoot
Pour Ecofoot, Yves-Marie Fève, Secrétaire Général – Directeur Administratif et Juridique du Stade Rochelais, partage son quotidien rugby au sein d’un pôle juridique :
Au programme :
- Les tâches d’une journée type
- Les défis rencontrés
- Sa façon de manager
- Comment être à jour des dernières modifications réglementaires
Retrouvez l’interview complète à lire sur ecofoot.fr.
“Il faut impérativement être rigoureux car on rédige des documents qui ont des impacts juridiques et financiers. On ne peut pas s’exonérer de le faire de la manière la plus rigoureuse possible. Il faut aussi être curieux et ouvert sur son environnement. C’est un atout pour comprendre, intégrer et essayer d’anticiper les problématiques qui peuvent survenir. ”
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2 questions à Aurore Geneste, ex-directrice marketing (Brive)
4 mai 2021
Être directrice commerciale et marketing dans un club de rugby, avec Aurore Geneste
L’UNIPAAR a posé 2 questions à Aurore Geneste, ancienne directrice commerciale et marketing au CA Brive.
Peux-tu nous présenter ton parcours et tes fonctions au sein du CA Brive Rugby ?
J’ai intégré l’équipe du CAB il y a maintenant 5 ans. J’ai tout d’abord occupé un poste de Chargée de partenariats durant 3 saisons, puis l’opportunité s’est présentée à moi d’évoluer vers un poste de Responsable commerciale et marketing. Et enfin, depuis le mois de septembre 2020, j’occupe le poste de Directrice commerciale et marketing au sein du CA Brive.
Ce poste implique la gestion des services : commercial, événementiel et marketing. Le service commercial est très largement dédié au partenariat avec ses 550 entreprises partenaires qui constituent 60% des recettes du Club. Outre les prestations jours de match (visibilité et hospitalités), nous proposons aux entreprises partenaires, différentes activations hors jours de match afin de favoriser les rencontres et le réseau (petit-déjeuner business, soirées du club entreprises, déplacements etc.). Le Club a également la spécificité d’avoir un Premium Club constitué d’une vingtaine d’entreprises à dimension nationale et internationale qui accompagnent stratégiquement et financièrement le CA Brive et se retrouvent autour des matchs et d’autres événements, soirées et déplacements autour de notre président, Simon Gillham.
L’événementiel comprend l’organisation des jours de matchs et des événements hors jours de match. Le jour de match est notamment animé par les hospitalités. C’est-à-dire les prestations à destination des partenaires qu’elles soient en loges, en salons ou dans les autres espaces partenaires. Ce service a également pour vocation de mettre en place et d’optimiser l’offre à l’attention du grand public proposée aux buvettes et foodtrucks.
Hors jour de match, nous proposons également aux entreprises de pouvoir organiser leurs salons, séminaires, réunions au Stadium. En plus de profiter d’un environnement atypique, nous leur proposons de créer leur événement sur mesure. Effectivement ils peuvent choisir y ajouter de la restauration, des animations, des visites par exemple.
Le marketing, lui, permet de mettre en place l’offre du club. Son champ est donc très large. De la création et la mise en place de l’offre liée à l’ouverture de nouvelles hospitalités, aux nouvelles visibilités liées au souhait du Club de véhiculer des habitudes plus respectueuses de l’environnement. Les offres peuvent être à créer, à réinventer mais sont toujours en corrélation avec la stratégie du club.
Bien sûr, tout ceci est possible grâce à une équipe avec laquelle j’ai le plaisir de travailler, et dans laquelle se trouve Gaëtan, Sarah et Thomas.
Depuis le début de la crise sanitaire : quels sont les changements majeurs dans l’exercice de tes fonctions de directrice commerciale / marketing ? Et pour ton équipe ?
Avec l’annonce du huis clos, les changements ont été nombreux et nous avons dû nous réinventer en profondeur. Effectivement, notre organisation est habituellement rythmée par les matchs. Avec tout ce que cela implique pour l’équipe et moi-même :
- l’accueil des partenaires et des officiels,
- les buvettes et foodtrucks pour le grand public etc.
De la même façon, les activations partenaires que nous proposons hors jours de matchs, ont été, elles aussi, bouleversées, voire annulées, quand le risque était trop grand au vu du contexte sanitaire.
Notre souhait étant de maintenir, malgré tout, le lien avec nos partenaires. Nous avons proposé différentes opérations telles que la remise de cadeaux de Noël pour nos partenaires et nos abonnés, des plateaux repas pour tous les matchs pour les partenaires ayant des hospitalités durant la saison, du covering dans les tribunes tristement vides reprenant les logos de nos partenaires majeurs, des webinaires, et d’autres actions tels que des jeux concours, des opérations pour faire gagner des goodies …
Les retours des partenaires sur ces différentes opérations sont très positifs. Cependant, cela ne remplace pas les prestations jours de match et nous en sommes bien conscients. C’est pour cela que nous leur proposons différentes solutions pour les prestations qui ne sont pas honorées. A savoir :
- être solidaire du club en ne demandant aucun remboursement,
- remplacer les prestations non honorées par d’autres prestations sur la saison 2020-21 ou 2021-22,
- ou bénéficier d’un avoir partiel ou total.
Tout comme la saison précédente, nous avons la chance de constater un très haut niveau de solidarité envers le club. Finalement en période COVID ou hors période COVID, nous constatons un attachement fort au Club. Nous sommes vraiment reconnaissant.
Merci à Aurore pour sa disponibilité. Propos recueillis en avril 2021.
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3 questions à Mathieu Nimis, ancien team manager de l’Aviron Bayonnais
2 mars 2021
Être team manager dans un club de rugby, avec Mathieu Nimis
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Mathieu Nimis, ancien team manager de l’Aviron Bayonnais
Peux-tu nous présenter ton parcours et tes fonctions au sein du club ?
Je suis originaire de Riscle, dans le Gers, terre rugbystique, dont j’ai porté les couleurs jusqu’à l’équipe sénior.
J’occupe le poste de Team-manager au sein de l’Aviron Bayonnais Rugby Pro depuis la saison 2018 / 2019, salarié au club depuis la saison 2009 / 2010.
J’ai commencé complétement par hasard à la Section Paloise à l’été 2001, après un BAC Pro Travaux paysagers, j’étais surtout sur l’administratif et la logistique avec l’association, puis petit à petit uniquement avec les pros comme intendant. J’arrive à Bayonne en Novembre 2009, toujours comme intendant, puis Yannick Bru me propose le poste Team manager à son arrivée au club.
A quoi ressemble une semaine type en période « normale » ?
On part sur match le samedi, le lundi est généralement axé sur la récupération et la préparation du match suivant, mardi est le jour le plus chargé de la semaine, mercredi « OFF » avec soins et travail individuel pour ceux qui le souhaitent. Jeudi travail de vitesse, vendredi mise en place, samedi match et dimanche « OFF ».
Le gros de mon travail consiste à ce que tout s’articule parfaitement, préparation physique, médical, condition d’entraînement… que le staff et les joueurs soient dans les meilleures conditions de travail possible afin d’optimiser la performance à chaque instant.
Prévoir l’impossible, devancer les problèmes, ça résume assez bien mon quotidien.
Quelles sont les principaux changements dans l’exercice de tes fonctions depuis le début de la crise sanitaire ?
Incontestablement, les valeurs du rugby sont en sommeil. Les gestes barrières avec les contraintes qu’elles entraînent ont complètement modifié notre sport sont maintenant notre quotidien :
- Test PCR une fois par semaine,
- pas de photos ni d’autographes,
- le port du masque, les stades vides
Il est de mon devoir de faire en sorte que l’ensemble du sportif respecte les protocoles en vigueur afin de continuer à nous entraîner et enchainer les matchs.
Merci à Mathieu pour sa disponibilité. Propos recueillis en février 2021.
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3 questions à Florent Jaulin, kinésithérapeute à Béziers (ASBH)
17 décembre 2020
Être kinésithérapeute dans un club de rugby, avec Florent Jaulin
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Florent Jaulin, kinésithérapeute à l’Association Sportive Béziers Hérault (ASBH).
Quelles sont tes fonctions au sein du club ?
Je suis masseur-kinésithérapeute référent, salarié et à temps plein au sein du groupe professionnel de l’ASBH depuis la saison 2017-2018.
Ayant grandi dans un petit village à côté de Béziers, j’ai d’abord effectué mes premiers pas au sein du club lors de mon stage de dernière année d’étude (IFMK de Montpellier) durant la fin de saison 2016-2017. Cela c’était très bien passé avec l’équipe et le staff. A ce moment-là, D. Aucagne et son staff étaient à la recherche d’un kiné salarié pour la saison suivante. Je me suis alors proposé.
Après avoir obtenu mon diplôme en juin 2017, j’ai directement débuté mon activité professionnelle au sein du club lors de la présaison 2017-2018.
Aujourd’hui c’est ma 4ème saison que j’effectue avec le club de Béziers.
A quoi ressemble une semaine type en période « normale » ?
Une semaine « type » (avec match le vendredi soir) s’organise de la façon suivante : lundi et mardi sont les 2 jours d’entraînement les plus chargés. Le mercredi est « off » pour les joueurs, dédié aux soins de récupération et à la rééducation des blessés. Le jeudi se déroule la mise en place (captain run) ou bien le trajet de déplacement pour les matchs à l’extérieur. Vendredi le jour du match. Il peut nous arriver de nous entraîner le dimanche également.
Quelles sont les principaux changements dans l’exercice de tes fonctions depuis le début de la crise sanitaire ?
Les plus gros changements en raison de la crise sanitaire sont bien évidemment une accentuation de l’attention portée sur les gestes barrières ainsi que sur l’hygiène. Les moments de convivialité sont malheureusement restreints (pas de repas au club, pas de réception d’après match …). Nous sommes également testés (PCR) de manière hebdomadaire. Les matchs à huis-clos sont aussi particuliers et sont à prendre en compte lors de la préparation des joueurs.
Merci à Florent pour sa disponibilité. Propos recueillis en décembre 2020.
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3 questions à Ericka Olendereck, Directrice RH (Toulon)
8 juin 2020
Les Ressources Humaines dans le rugby avec Ericka Olendereck
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Ericka Olendereck, Directrice des Ressources Humaines au RC Toulonnais.
Quelles sont tes fonctions au sein du club ?
J’occupe les fonctions de Directrice des Ressources Humaines depuis plus de 3 ans au sein du Club.
A quoi ressemble une semaine type en période normale ?
Les semaines sont différentes en fonctions des priorités, il n’existe pas particulièrement de « semaine type ». Les champs d’intervention sont nombreux. Il s’agit au quotidien :
- D’assurer un conseil de qualité et adapté auprès des opérationnels et de l’ensemble des collaborateurs sur les problématiques RH,
- De formaliser les documents juridiques (contrats, courriers juridiques…), de gérer les litiges, etc.,
- De superviser l’ensemble de l’activité recrutement au niveau du Groupe (siège hors sportif, boutiques, restaurant),
- D’animer les relations avec le CSE,
- D’assurer la mise en œuvre du plan de formation,
- Je suis également souvent en réunion avec le comité de direction ou les managers ou les collaborateurs.
Comment s’est passée la période de confinement au niveau professionnel ?
La période de confinement et la gestion de cette crise n’ont pas été simples.
Notre Président et tout le comité de direction du Club dont je fais partie étaient en permanence mobilisés pour protéger l’entreprise, ses salariés et se préparer à la reprise.
L’actualité juridique en changement permanent, j’ai eu à cœur de garder un lien particulier avec nos collaborateurs et d’être présente pour répondre à toutes les sollicitations, les interrogations et les inquiétudes.
Rassurer également par une communication envoyée dans la foulée des prises de parole du gouvernement. Des mails d’information réguliers étaient transmis par le Président, le Directeur Général Délégué et moi-même.
J’ai également mis en place des formations dans le cadre du dispositif FNE pour plusieurs de nos salariés.
Nous avons appris à travailler à distance avec le télétravail et des outils différents (plateforme de conférence téléphonique, visio…).
L’étape de dé-confinement a également était très intense avec la mise en place d’un protocole de sécurité renforcé avec l’aide de notre médecin référent, le Docteur Demory ainsi que notre CSE.
Propos recueillis au printemps 2020.
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3 questions à Tom Brunel, responsable Centre de formation (Perpignan)
8 juin 2020
Gestion d’un centre de formation rugby avec Tom Brunel
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Tom Brunel, responsable administratif et de la coordination du Centre de formation de l’USA Perpignan (USAP).
A quoi ressemble une semaine type en période normale ?
Il est très difficile de définir une semaine type. Je fonctionne plus par période durant la saison :
- Juin à juillet : préparation de la saison N+1 (arrivée des joueurs, tests médicaux, licences, etc.),
- Août à novembre : lancement et suivi de la saison sportive au niveau administratifs, scolaire et médical,
- Décembre à mai : projection sur la saison suivante (effectif, plannings, homologations).
Comment s’est passée la période de confinement au niveau professionnel ?
Je n’ai pas eu de difficultés particulières pour m’adapter au télétravail et aux incalculables visioconférences.
Pendant 2 mois, le plus difficile a été de gérer un effectif d’une quarantaine de joueurs sans les voir. Avec le staff, les questions suivantes nous ont animés :
- Comment gérer la frustration d’une fin de saison qui s’annonçait belle pour les pro et les espoirs ?
- Comment maintenir la motivation sportive et scolaire ?
- Comment se servir de cette période comme une opportunité de se régénérer physiquement et mentalement ?
C’est pour accompagner au mieux certains joueurs pendant cette période que j’ai décidé d’effectuer mon confinement sur Perpignan.
Tu es élu CSE au sein du club depuis 2018, comment vois-tu ce rôle ?
J’ai souhaité être élu au CSE pour participer au rapprochement des différentes structures de l’USAP (SASP, association, organisme de formation, boutiques et fond de dotation). Les réunions organisées régulièrement sont des moments privilégiés pour aborder les problématiques du club dans son ensemble et de tenter d’y répondre collectivement.
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3 questions à Bettina Assier, ex assistante commerciale (Montpellier)
8 juin 2020
Evolution au sein du Montpellier Hérault Rugby avec Bettina Assier
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Bettina Assier, ancienne assistante commerciale au Montpellier Hérault Rugby.
Quel est ton parcours ?
J’ai intégré le MHR en octobre 2012 en tant que stagiaire. J’y ai passé une saison afin de valider la licence marketing sportif et événementiel au sein de l’école ESCA SUP, nouveau KEYCE à Montpellier. Mes premières missions ont été de l’administratif simple : classement des contrats, création de l’annuaire des partenaires. Au fur et à mesure, on m’a donné des missions plus importantes comme la billetterie B2B. J’ai été en CDD jusqu’en décembre 2013 avant d’être embauchée en CDI en janvier 2014.
Quel est ton rôle au MHR ?
Depuis janvier 2014, je suis assistante commerciale. J’ai deux grosses missions au sein du club aujourd’hui :
- La partie administrative. J’établis les devis, les factures, les contrats pour les commerciaux. Cela leur permet d’avoir plus de temps afin d’effectuer leurs déplacements et rendez-vous. J’effectue tous les suivis : analyses des ventes (reporting), relances impayées, etc.
- La billetterie B2B. Je crée les abonnements et les places aux matchs des partenaires.
En tant qu’assistante, je suis en relation avec beaucoup de services du club (comptabilité, communication, événementiel) afin d’assurer le service commercial. On dit de moi que je suis le « couteau suisse » du back office !
Peux-tu nous parler du #MHRChallenge ?
En soutien au personnel hospitalier qui se bat courageusement contre la maladie, nous avons décidé en tant que joueurs, staff et salariés administratifs du MHR, de nous mobiliser et de lancer le #MHRChallenge, un double projet sportif et caritatif ! Le principe est simple : depuis chez nous, on partage nos activités physiques et nous nous engageons à reverser l’équivalent en euro, de la distance virtuelle parcourue, au CHU de Montpellier. Le but étant de nominer des personnes et de partager au plus grand nombre !
Propos recueillis au printemps 2020.
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3 questions à Boris Minet, responsable informatique (Stade Français Paris)
8 juin 2020
Être responsable informatique dans le rugby, avec Boris Minet
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Boris Minet, responsable informatique au Stade Français Paris.
Titulaire d’un BTS développeur informatique, Boris intègre le club en 2006. Vacataire, CDD puis CDI, Boris est gestionnaire Stock et VAD avant de reprendre le poste de responsable informatique en 2013.
Peux-tu nous présenter ton métier ?
La mission première du responsable informatique est de gérer et entretenir le parc informatique de ses collaborateurs (ordinateurs, téléphonique, serveurs, etc.). Il y a ensuite les missions liées à l’activité et au lieu qui sont assez spécifiques :
- Configuration du contrôle d’accès jour d’événement, en lien avec le service Billetterie,
- Paramétrage du système d’affichage dynamique du stade,
- Référent technique sur des séminaires que nous pouvons accueillir.
La crise actuelle a-t-elle un impact sur ton activité ?
En cette période particulière de confinement, l’activité est réduite. Une « cellule de veille » a été mise en place pour continuer à garder une certaine activité et un lien avec nos prestataires, nos supporters, nos partenaires, etc. Je vais 1 jours par semaine minimum au travail et assurer le reste en télétravail. Il a fallu dans un premier temps s’assurer que chaque collaborateur continuant à travailler, puisse accéder aux serveurs de chez eux et trouver des solutions fiables de conférence téléphonique et visioconférence.
Tu es également représentant du personnel au sein du CSE, qu’est-ce qui t’a poussé à t’investir ?
Je suis élu du personnel depuis 2015. Je voulais m’investir dans la vie de l’entreprise, pour mieux comprendre le fonctionnement et les problématiques. En tant « qu’ancien » du club, je pense avoir une certaine légitimité pour aider, accompagner et représenter mes collègues.
Le fait d’être membre du CSE occupe beaucoup de temps en ce moment. On continu d’avancer sur les sujets de fonctionnement du CSE. Nous sommes également sollicités par nos collègues. Un grand nombre d’entre eux s’interroge sur la situation actuelle et le chômage partiel.
Propos recueillis au printemps 2020.
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3 questions à Lola Pierrès, déléguée générale du SNAAF
29 juillet 2019
La découverte du SNAAF avec Lola Pierrès
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Lola Pierrès, déléguée générale du SNAAF.
C’est quoi le SNAAF ?
Le SNAAF est un syndicat professionnel créé en 1974 qui a pour objet d’organiser, de développer, de conseiller et de valoriser les professions des personnels administratifs et assimilés employés au sein des différents organismes du Football Français (Amateur & Professionnel).
Plus généralement, le SNAAF représente l’ensemble des professions liées au football dès lors qu’elles ne relèvent pas de l’exercice des professions de joueurs et entraineurs à titre principal.
Acteur fort du Football Français, le SNAAF est l’un des interlocuteurs privilégiés des instances (FFF, LFP) et des organisations patronales (UCPF, Première Ligue, AE2F).
A ce titre, nous avons des représentants du SNAAF au Conseil d’Administration de la LFP (Patrick Razurel, Vice-Président Délégué en est même le Trésorier), à la Haute Autorité du Football ainsi que dans diverses commissions (commission sociale et d’entraide, juridique, DNCG amateur et professionnelle)
En sa qualité de syndicat représentatif, le SNAAF négocie la Convention Collective des Personnels Administratifs et Assimilés du Football (CCPAAF) en vigueur depuis 1983 et participe à la négociation des protocoles d’accords préélectoraux dans le cadre des élections professionnelles.
Affilié à la CFDT depuis 2014, le SNAAF participe également à la négociation de la Convention Collective Nationale du Sport (CCNS).
Le SNAAF est membre fondateur de l’Union des Acteurs du Football (UAF) qui représente l’ensemble des syndicats et associations représentatives des acteurs : joueurs, entraîneurs, éducateurs, administratifs, arbitres et médecins.
Nous avons aujourd’hui en moyenne 500 adhérents et 160 élus du personnel sur tout le territoire.
Quelles sont tes principales activités ?
Mon rôle principal est de définir et de mettre en œuvre la politique générale du SNAAF, en lien avec les membres de la Commission Exécutive (organe dirigeant du Syndicat).
Au quotidien, je gère les relations collectives du Syndicat :
- négociation de notre convention collective,
- élections professionnelles, accompagnement de nos élus du personnel
- et négociation des accords d’entreprise.
Dans ce cadre, nous collaborons étroitement avec l’UNFP (syndicat des joueurs) et l’UNECATEF (syndicat des entraîneurs).
Je supervise également l’accompagnement juridique des adhérents, qui est, depuis 2011, internalisé avec la présence à temps plein d’une juriste. Nous attachons beaucoup d’importance à ce que les adhérents reçoivent des conseils juridiques personnalisés de qualité et puissent avoir une relation de confiance avec notre syndicat.
Qu’est-ce que la création de l’UNIPAAR signifie pour toi ?
La création d’UNIPAAR représente une formidable opportunité de voir reconnaître et de valoriser les salariés administratifs et assimilés, du Rugby.
Jusqu’à la création d’UNIPAAR, nous étions les seuls dans le sport à représenter ces métiers. Ils sont certes moins médiatiques mais qui sont primordiaux dans le fonctionnement d’un sport. Aujourd’hui, avec UNIPAAR, il y a désormais deux syndicats de salariés administratifs. C’est une vraie fierté et cela donne beaucoup d’idées de collaboration et d’échanges entre le football et le rugby !
Espérons que cela donne des idées aux autres sports collectifs …
Le parcours de Lola
Lola est titulaire d’un Master 2 droit du sport (Aix-Marseille) obtenu en 2010. Elle a fait son stage de fin d’études au sein du club LE MANS FC. Elle intègre le SNAAF en 2011 et en est la déléguée générale depuis décembre 2014. Lola est membre de la Commission Juridique de la LFP (depuis janvier 2013) . Mais aussi de la Commission Juridique LNH (depuis septembre 2018).
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3 questions à Marion Salvaudon, ancienne Directrice de l’UNIPAAR
22 juin 2019
LDiriger une union dans le rugby avec Marion Salvaudon
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Marion Salvaudon, ancienne Directrice de l’UNIPAAR.
Quel est ton parcours ?
J’ai fait des études de droit, que j’ai finalisées en suivant le Master de droit et d’économie du sport de Limoges (CDES 2007). En 2014, j’ai complété ma formation initiale par un Master en droit social et relations du travail (Paris).
J’ai travaillé au sein du service juridique de la Ligue Nationale de Rugby de 2007 à 2015, sur les procédures d’homologations / qualifications, de composition des effectifs et en charge de l’activité de la commission juridique et de la commission paritaire de la convention collective du rugby professionnel.
En 2016, je suis partie en Nouvelle-Zélande, où j’ai fait des missions d’intérim (assistante juridique / assistante recrutement) dans une boîte d’informatique et des agences gouvernementales.
Depuis 2017, je m’implique au sein de l’UNIPAAR. D’abord à l’origine de la constitution avec Pierre Venayre, puis en tant que membre du Comité Directeur et comme conseil. A compter du 1er juillet 2019, je vais être salariée (2/3 temps).
Comment le projet de l’UNIPAAR a-t-il pris forme ?
2017 est l’année de la concrétisation de l’UNIPAAR, plus que de sa création. Cette concrétisation peut se résumer à « être au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes, et les bonnes intentions ».
Le projet d’un regroupement spécifique aux salariés administratifs et assimilés du rugby est un projet ancien. Je suis arrivée dans le rugby en 2007, et le sujet était déjà évoqué chaque année. En 10 ans, il y a eu plusieurs projets de noms, de Bureau, …
En 2015, Lysiane (Fourquier) a contacté le SNAAF, et a récolté plusieurs informations utiles.
L’information d’une fusion a fait parlé de la situation des joueurs et de celle des staffs sportifs en 2017. De nombreuses personnes ont pensé aux personnels administratifs et assimilés des clubs. A l’époque, un regroupement du rugby, dédié à ces salariés, n’existait pas, et n’a donc pas pu accompagner les salariés. Même si des situations de fusions ont été évoquées (ou concrétisées) par le passé, l’actualité de 2017 a été l’élément déclencheur pour se bouger.
En avril 2017, nous avons échangé avec Pierre (Venayre), et avons décidé d’interroger plusieurs salariés du rugby, pour constituer un groupe représentatif.
Le 11 juillet 2017, nous avons organisé l’assemblée générale constitutive. Le regroupement des salariés administratifs et assimilés n’est donc plus un sujet d’apéro, il est une réalité.
Quels ont été les premiers challenges de l’UNIPAAR selon toi ?
Dès le départ, nous savions que la création d’un syndicat allait surprendre et inquiéter. Il fallait rassurer, tenter de faire dépasser le mot « syndicat » et rencontrer les salariés.
Nous avons adressé un courrier d’information à l’ensemble des Présidents du rugby* concernant la constitution de ce nouveau regroupement et de ses missions. Il s’agissait en effet d’un « nouveau syndicat », « le seul qui n’existait pas ». Il fallait rassurer. Nous avons tous conscience que sans les sportifs (joueurs/joueuses et staffs), il n’y a pas de métiers administratifs. Néanmoins, comment serait géré notre sport sans les administratifs ?
Le mot syndicat a une connotation négative pour un certain nombre de personnes. Nous en avons discuté au sein du Comité Directeur avant l’AG constitutive. La décision a été de créer un syndicat, et non une simple association, pour avoir des moyens d’action dans la représentation des salariés administratifs et assimilés (participation au dialogue social national, participation aux élections CSE, etc).
Pour représenter les salariés, il faut pouvoir les rencontrer. L’avantage d’une expérience de 9 ans à la LNR est de connaître les services de la FFR, les différents syndicats du rugby, les clubs professionnels, mais également certains clubs de fédérales. La tournée a donc été plus simple à organiser pour rencontrer les salariés, car je les connais et qu’ils ont l’habitude des autres syndicats du rugby qui organisent des visites avec leurs adhérents/potentiels adhérents.
Il est plus délicat de rencontrer les salariés des autres entités, notamment les Ligues, car nous ne connaissons pas les salariés et que les directions n’ont pas l’habitude des visites annuelles des syndicats du rugby. Nous bénéficions donc de la réforme du CSE, et de l’obligation de mise en place avant le 1er janvier 2020. L’UNIPAAR doit être conviée à la négociation du protocole d’accord préélectoral pour la mise en place des élections CSE. Cela nous permet de faire connaître l’UNIPAAR auprès des directions et des salariés. Cela nous permet de montrer notre état d’esprit : constructif et collaboratif.
L’un des prochains challenges qui nous attend est la campagne d’adhésion pour la saison 2019/2020. En 2018/2019, 132 personnes ont adhéré à l’UNIPAAR. A nous de les fidéliser, et de développer les services pour convaincre les autres salariés.
* Courrier adressé en août 2017 aux Présidents de la FFR, la LNR, des Comités Territoriaux, TECH XV, PROVALE, UCPR, APARE, UCRAF, UNAR, des clubs de TOP 14 et PRO D2, des clubs de Fédérales 1 et de Top 8.
Propos recueillis en juin 2019.
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3 questions à Géraldine Garin, ex responsable Centre de formation (Carcassonne)
24 mai 2019
La formation dans le rugby avec Géraldine Garin
L’UNIPAAR est allée à la rencontre de Géraldine Garin, ancienne responsable du Centre de formation de l’US Carcassonnaise et ancienne membre du Comité Directeur de l’UNIPAAR, pour lui poser 3 questions.
Quel est ton parcours ?
Après l’obtention d’un Master des Métiers du Sport en 2003, j’ai intégré le club du Stade Aurillacois Cantal Auvergne en qualité de responsable administrative et pédagogique du centre de formation. En 2011, j’ai eu l’occasion de rejoindre le club de l’US Carcassonne pour créer le centre de formation suite à la montée du club en Pro D2. Depuis j’ai pris des fonctions supplémentaires car je m’occupe également de toute la gestion administrative de l’association.
Les associations disposent, généralement, de peu de salariés, comment l’UNIPAAR peut-elle aider/accompagner ces salariés ?
Les salariés des associations ont souvent l’impression de devoir se débrouiller seuls. Je pense qu’il est important de pouvoir échanger avec d’autre personnes du même secteur. Organiser des rencontres ou des temps d’échanges sur des thèmes proposés pourrait-être une bonne idée. Ces mêmes salariés sont également peu informés sur leurs droits et leurs obligations.
Ce n’est pas parce que l’on travaille dans une association que tout est permis. Je pense qu’il est important que l’UNIPAAR joue ce rôle d’informateur auprès des salariés qui souvent n’osent pas se renseigner, et ont peur d’être mal vus par les équipes dirigeantes.
Peux-tu nous expliquer ton rôle de membre de Comité Directeur ?
J’ai rejoint le comité directeur de l’UNIPAAR afin de pouvoir être force de proposition sur des actions à mener ou sur les attentes que peuvent avoir mes homologues sans oser les dire. Ayant un petit garçon très actif, je souhaitais pouvoir participer et m’impliquer dans ce projet mais sans que cela devienne chronophage. Le fait que la plupart des réunions se fassent par téléphone me permet de pouvoir gérer cette activité depuis Carcassonne.
Je profite également des différentes réunions liées à mon statut professionnel pour échanger avec mes homologues et faire des constats sur l’évolution de nos métiers et sur ce qu’il faudrait changer. Je peux faire part de ces sentiments pendant les comités directeurs. Mon statut de membre du comité directeur s’intègre pleinement à mon activité professionnelle sans ajouter de travail supplémentaire.
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3 questions à Clément Sourioux, responsable administratif (USBPA)
17 avril 2019
Un parcours entre basket et rugby pour Clément Sourioux
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Clément Sourioux, responsable administratif et financier de l’USBPA, l’Union Sportive Bressane Pays de l’Ain, et ancien membre du Comité Directeur de l’UNIPAAR.
Quel est ton parcours professionnel ?
De formation juridique et particulièrement en droit social, j’ai passé 5 ans à la Fédération Française de Basket-Ball en tant que responsable juridique en charge de la Chambre d’Appel, Agents Sportifs, Paris Sportifs et référent juridique du placement des joueurs issus du CFBB dans les clubs pro.
Pour des raisons familiales, je suis revenu dans la région Rhône Alpes en 2014 toujours au sein du Basket en tant que directeur de la Ligue Régionale du Lyonnais (45 000 licenciés).
En septembre 2016, j’ai eu l’opportunité de rejoindre l’USBPA Rugby avec son projet atypique et dans ma ville d’origine, Bourg en Bresse. Novice au niveau du rugby, j’ai pris goût à l’ambiance, l’engouement et la ferveur locale pour le club de rugby.
L’idée était de professionnaliser le club pour être prêt pour une montée en ProD2. J’ai en charge la partie juridique, financière, administrative. Nous sommes une équipe administrative de 6 salariés et 1 apprentie.
L’USBPA a accédé à la PRO D2 au début de la saison 2018/2019. Qu’est-ce que ça représente au niveau des salariés administratifs et assimilés ?
Nous sommes montés le 26 mai donc très tardivement. Le début d’été, jusqu’à la reprise du championnat, a été intense avec la refonte de notre offre commerciale, la préparation administrative de la saison vis-à-vis des collectivités, joueurs, prévoyance. Notre structuration administrative était déjà installée avant la montée mais nous avons dû l’accélérer en embauchant une apprentie pour aider sur la partie commerciale. L’attrait pour le club a soudainement été encore plus important et donc la tournée des partenaires a été intense.
Une charge de travail soudaine et importante mais palpitante au regard de l’engouement créé et du plaisir donné aux supporters, partenaires.
L’UNIPAAR veut développer le réseau des salariés administratifs et assimilés du rugby. Tu viens du basket, tu as commencé à l’USBPA en Fédérale 1, le club est maintenant en PRO D2. En quoi le réseau des salariés peut aider les futurs salariés mais également les structures du rugby ?
L’UNIPAAR est fondamentale dans le sens où toutes les composantes d’un club ont leur représentant (joueurs/staff sportif/dirigeants). Il est donc important que les salariés administratifs aient leur représentation et qu’elle dispose d’un poids égal aux autres dans les discussions les concernant en tout ou partie. Il est également nécessaire que l’UNIPAAR soit force de proposition auprès des instances (FFR/LNR/organes déconcentrés) pour que les métiers administratifs du rugby soient avant tout présentés, expliqués pour que l’ensemble des acteurs du rugby (public, joueurs, staff, dirigeant) connaissent ces métiers et l’intérêt pour le développement de notre discipline. C’est en faisant la promotion de nos métiers que l’on attirera de nouveaux profils et que l’on permettra son développement !
Par ailleurs, l’UNIPAAR doit aussi permettre de créer un réseau de membres pour de l’entraide sur les différentes thématiques. Enfin, l’UNIPAAR doit être aussi un appui des salariés en difficultés, pour les aider dans les conflits pouvant exister.
L’UNIPAAR doit être une source de contenus, d’informations ou de mise en relation pour les adhérents afin de faciliter leurs missions au quotidien.
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3 questions à Emmanuelle Glavieux responsable administrative (Albi)
11 mars 2019
Evoluer dans un club de rugby avec Emmanuelle Glavieux
L’UNIPAAR est allée à la rencontre d’Emmanuelle Glavieux, responsable administrative au SC Albigeois et ancienne membre du Comité Directeur de l’UNIPAAR pour lui poser 3 questions sur son parcours professionnel
Top 14, Pro D2, Fédérale 1, tu as tout connu avec le SCA, quel est ton parcours professionnel ?
Je suis arrivée au Sporting Club Albigeois il y a bientôt 11 ans, à la fin de mes études en Management du Sport, et suite à un stage au Blagnac Sporting Club Rugby, alors en PRO D2. J’ai débuté à Albi à la Billetterie et la boutique, puis j’ai évolué au niveau administratif. Un poste de responsable administrative permet de toucher à de nombreux domaines (RH, contrats, relations avec la LNR et la FFR, arrêts de travail, assurances, etc.), et en particulier dans un club comme le SCA où nous sommes peu nombreux.
L’UNIPAAR organise le 13 mars 2018 son AG à Toulouse, première rencontre entre les adhérents et l’occasion de faire le bilan sur ce qui s’est passé depuis juillet 2017 (création de l’UNIPAAR).
La création d’un syndicat des salariés administratifs du rugby a longtemps été au cœur de discussions entre salariés des clubs professionnels, lors de différentes réunions. Son lancement en juillet 2017 a marqué le début de cette aventure, et je pense que c’est une étape primordiale pour le développement du rugby dans sa globalité.
Les salariés administratifs sont au cœur du système du rugby professionnel, amateur et institutionnel. Ils doivent être des moteurs dans le développement du rugby dans son ensemble. Les administratifs ne sont rien sans les sportifs, mais il ne faut pas oublier que les sportifs ont également besoin des administratifs dans le rugby actuel, car la gestion d’un club est essentielle.
Je pense donc que la création, et surtout le développement à venir de l’UNIPAAR, doit sécuriser, encadrer et valoriser les salariés administratifs pour un bon développement du rugby.
A ce jour, l’UNIPAAR compte 127 adhérents. La représentation des salariés des clubs de fédérales est faible. Selon toi, comment l’UNIPAAR peut toucher les salariés de ces clubs ?
Je pense que le principal souci est qu’il existe peu de salariés dans le rugby fédéral, et que de nombreux clubs ne vivent que par leurs bénévoles. Ces salariés sont plus « isolés ». Ils sont donc moins facilement approchables et sensibilisés au sujet.
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3 questions à Florian Viretto-Truto, ex responsable communication à Chambéry
28 janvier 2019
Communication et événementiel dans le rugby avec Florian Viretto-Truto
L’UNIPAAR a posé 3 questions à Florian Viretto-Truto, responsable Communication et événementiel au SO Chambéry Rugby. Parcours, syndicat, conseil… Découvrez son expérience dans le milieu du rugby.
Quel est ton parcours ?
Mon parcours rugbystique est multiple. J’ai eu plusieurs expériences de terrain. Comme joueur (6 à 21 ans), comme entraîneur bénévole (pendant 3 ans) et comme arbitre au sein du Comité des Alpes (pendant 2 ans).
Après avoir validé une licence Education et Motricité pour devenir prof d’EPS, le SOC Rugby m’a proposé d’intégrer le club en tant que salarié administratif, sur un poste de Responsable Administratif du Secteur Jeunes. Je me suis donc réorienté sur une licence professionnelle GDOS (Gestion et Développement des Organismes Sportifs) à Lyon et un Master en Management et Marketing du Sport à Chambéry.
Mon poste au sein du SOC Rugby a évolué et je suis maintenant Responsable Communication et Evénementiel.
Quel est ton expérience avec les syndicats dans le rugby ?
Lors de chacune de mes expériences rugbystiques (terrain), j’ai eu l’occasion de rencontrer les syndicats aidant les adhérents dans leurs activités. PROVALE quand j’ai joué, TECH XV quand j’ai commencé à m’orienter vers l’encadrement, l’UNAR quand j’ai arbitré. Je n’ai pas eu la même expérience en débutant mon poste de salarié administratif, car il n’y avait pas de syndicat « interne » au rugby.
Chacun de ces syndicats a pour objectif premier de former et d’informer leurs adhérents (formations, magazines, séminaires). Il y a également un rôle de mise en relation afin de créer du lien entre les adhérents.
Mon arrivée « à côté du terrain » a été soudaine. Je n’avais pas une grande connaissance du milieu avant de commencer. J’ai, durant quelque mois, ressenti un sentiment d’isolement : personne vers qui me tourner en interne ou en externe. Le projet de l’UNIPAAR était donc très intéressant. Partager des expériences, faire émerger des réponses communes et mutualiser les moyens…
Que peux-tu dire aux salariés administratifs (assimilés) qui commencent leur carrière professionnelle et estiment ne pas avoir besoin de l’UNIPAAR ?
L’UNIPAAR est le regroupement qui permet de mettre en relation l’ensemble des salariés administratifs et assimilés des acteurs du rugby français, qui n’étaient, jusque-là, pas représentés !
Il s’agit de regrouper au sein d’une même entité : les salariés des clubs de Fédérale 2 à Top 14, et des institutions (FFR, Ligues Régionales, LNR, …). En passant outre la barrière du niveau sportif, chacun peut échanger librement avec des personnes qui paraissaient « inaccessibles ».
Sur le plan personnel, c’est une véritable opportunité d’avoir pris part à la création de l’UNIPAAR, de côtoyer des salariés de clubs professionnels, en poste depuis plusieurs années. Au début de ma carrière, l’UNIPAAR m’a permis, en quelques mois, de me construire un réseau. J’aurais mis plusieurs années à le construire par mon propre biais. Il faut saisir cette opportunité.
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